vendredi 18 février 2011

La Plantation des arbres


Quand planter ?
  - Les végétaux vendus à racines nues peuvent être plantés de la fin octobre à fin mars.
  - Les végétaux vendus en conteneurs peuvent être plantés toute l'année (avec une préférence de septembre à mai).
  - Les végétaux en motte, seront mis en place d'octobre à avril.

La préparation du trou de plantation

Dimensions

  Cette étape consiste en la réalisation d'un trou d'un volume deux à trois fois supérieur au volume des racines, de la motte ou du conteneur du végétal à planter.
  Cela peut paraître énorme, mais de cette façon le système racinaire de votre plante se développera plus rapidement et permettra ainsi une meilleure reprise donc une bonne croissance de la plante.
  Si vous vous contentez de faire un trou de plantation égal au volume du système racinaire de la plante, ne soyez pas étonné de voir vos plantations végéter. En effet, le terrain est très souvent tassé et lorsque que vous creusez, les parois et le fond restent très durs. La cavité devient automatiquement un véritable puisard ; les racines se trouvent alors noyées et la plante (si elle ne meurt pas par asphyxie racinaire) éprouve beaucoup de difficultés à se développer.

Nature du sol

   Si la terre de votre trou est de bonne qualité vous pourrez vous en resservir lors de la plantation mais si ce n'est pas le cas il faudra l'évacuer et la remplacer.
  Au fond du trou il se peut que l'on rencontre une couche de terre imperméable, il faudra alors effectuer un drainage constitué de gravier et de sable. Il permettra au surplus d'eau de ne pas stagner au niveau des racines.
  Lors de la plantation sera fait un apport de terreau et de fumure (fumier,etc...). Les matières fertilisantes devront être mélangées à la moitié inférieure du trou. (Eviter le contact du fumier ou du compost avec les racines afin de supprimer tous risques de brûlures).

Préparation du végétal

Pour les végétaux en motte

La préparation se réduit à un simple équilibrage.

Pour les végétaux à racines nues 

   L'arrachage fausse l'équilibre entre le système radiculaire et le système aérien. Une taille adaptée est donc indispensable :
  • - tailler court les arbres supportant bien la taille (ex : Acacia, Charme, Érable, Peuplier, Platane, Saule...)
  • - tailler long ou se contenter de nettoyer les espèces supportant moins bien la taille (ex : Chêne, Hêtre, Mûrier, Tilleul...)
  • - raccourcir de moitié les branches des arbustes et arbres à fruits à noyaux.
  • - raccourcir du tiers les branches des arbres et arbustes à fruits à pépins.
   Pour les arbres isolés de grande taille et les arbres d'alignement, il convient de conserver une flèche (axe dominant) bien formée.
  On taillera d'autant plus court les branches que les racines en présence sont réduites.

Mise en place des arbres et arbustes à racines nues

  La plante est posée sur une butte de terre préalablement tassée (constituée par exemple de terreau, tourbe ou bonne terre) . Cette butte permet ainsi de porter le collet très légèrement au dessus du sol. Ne jamais faire remonter les racines le long des parois du trou et ne pas les enrouler autour de la butte.
  Recouvrir les racines de terre (par exemple, la même que celle qui a servi à constituer la butte) que l'on fait pénétrer entre les interstices. Tasser régulièrement et combler le trou de plantation en formant une cuvette d'un diamètre égal à celui occupé par les racines, ce qui permettra un arrosage efficace.
  Dans le cas des arbres formés en tige, il convient de prévoir un tuteur destiné à soutenir le tronc. Le placer entre le vent dominant et le tronc. Un bon tuteur est indispensable pour la reprise.

Mise en place des végétaux en motte ou en conteneur

  Pour les végétaux dont la motte est entourée d'une tontine (toile de jute), afin de préserver l'intégralité de la motte, il est préférable de la déballer dans le trou de plantation. Dans les autres cas (pot de terre, conteneur) il convient de supprimer cet emballage sans casser la motte.
  On enterre ensuite la motte en rapportant de la terre par couches successives et en tassant sans piétiner de façon à ce que la partie supérieure de la motte se trouve à 4 ou 5 cm en dessous du niveau du sol.
  Le tuteurage intervient dans ce cas après la mise en place du végétal. Il peut être posé de biais face au vent dominant.

L'arrosage

  A la plantation, il permet de mettre en contact les racines avec la terre. Il doit être effectué immédiatement après la plantation même en cas de pluie.
  Pendant la première année de plantation, il convient d'apporter régulièrement à la plante une quantité d'eau suffisante pour combler le manque dû à une faible exploration du sol par les racines.

jeudi 17 février 2011

Construire un silo à compost

Construire un silo à compost


© Jean-Jacques Raynal
legende © Jean-Jacques Raynal
Votre jardin regorge de matériaux bons à composter ? Discret, facile d’utilisation, adoptez le silo à compost. Voici le modèle de celui utilisé dans les jardins de Terre vivante.
Le compostage des "déchets" du jardin n'est pas en soi quelque chose de compliqué. Un bon mélange des matériaux disponibles - tontes de gazon, restes de culture, feuilles mortes... -, un ou deux brassages, deux ou trois arrosages : en quelques mois, ces matériaux grossiers se transformeront en une matière première précieuse pour les plantes comme pour le sol. Le compostage en silo est bien adapté pour un jardin de taille moyenne - 400 ou 500 m2 -, comprenant un potager de 50 à 100 m2, une pelouse, des arbres.... Son principal avantage est de tenir peu de place. Les matériaux à composter sont stockés à l'abri des regards, tout au long de la saison de jardinage. L'élaboration du compost se fait avec un minimum de manutention.

A vos outils

Voici le modèle d'un silo utilisé dans les jardins de Terre vivante. Ses avantages sont :
  • sa conception, très simple,
  • l'utilisation de matériaux peu onéreux,
  • une manutention du compost facilitée.
  • Il est composé de deux compartiments solidaires (dimensions : 1 mètre en tous sens pour chaque compartiment), chacun pouvant s'ouvrir sur le devant, de façon à avoir accès au compost. La contenance de chacun de ces compartiments est d'un mètre cube (1).
  • Prenez soin de le placer à l'ombre d'un arbre ou d'une haie, de façon à être à l'abri du vent et du plein soleil.

Le matériel nécessaire

  •  12 piquets en châtaigner, d'1,50 m de haut, taillés à l'équerre sur 2 faces ;
  •  10 longueurs de 2 mètres de planches, de 27 mm d'épaisseur et de 25 cm de large environ* ;
  •  6 planches de coffrage de 2 m de long et 15 cm de large ;
  •  2 tasseaux de 3 x 4 cm de section et d'1,20 m de long ;
  •  des vis cruciformes de 50 mm.
* Vous pouvez très bien utiliser des planches non délignées, plus économiques et tout aussi efficaces ici.

Mise en place de l'ossature

©Christian Galinet©Christian Galinet
1. Plantez 8 des piquets de châtaigner pour former le cadre des deux silos ; il doit rester 1.10 m minimum hors sol. 2. Vissez dessus les planches comme suit :
- utilisez 4 planches pour le fond ;
- coupez les 6 autres à dimension pour les parois latérales et la paroi de séparation;
- laissez un jour de 2 à 3 cm entre chaque planche : cet espace libre permettra une aération du tas de compost, cette circulation de l'air étant indispensable à une bonne fermentation.

Réalisation des deux portes frontales

©Christian Galinet©Christian Galinet
En fait de portes, il s'agit de pouvoir ouvrir et fermer les silos par un système très simple de planches coulissantes, facilement maniables.
1. Plantez les 4 piquets de châtaigner restants en vis à vis des 4 piquets déjà en place, en laissant un espace de 4 cm environ ; jumelés 2 par 2, ces piquets serviront de guide.
2. Découpez les planches de coffrage à dimension : elles doivent pouvoir coulisser sans effort dans les guides ainsi réalisés.

Réalisation des renforts

©Christion Galinet©Christion Galinet
Le cadre des silos peut avoir tendance à travailler, une fois les silos remplis. Pour les rigidifier, une astuce toute simple : les parois latérales sont rendues solidaires par la mise en place des 2 tasseaux, chacun étant muni d'une encoche à son extrémité. Ces tasseaux sont enlevés quand vous intervenez dans les silos, et remis aussitôt après.

Variante

Dans un grand jardin, vous pouvez très bien envisager de travailler avec trois silos. Ceci offre deux avantages :
  • réaliser un premier compost à la fin du printemps et un deuxième à l'automne ;
  • permettre un deuxième brassage (lors du transfert du silo 2 au silo 3), et vérifier ainsi le bon déroulement du compostage tout en accélérant le processus.

Du bon usage des silos à compost

Les matériaux secs (bois de taille, tiges séchées de fleurs, feuilles...) sont mis en tas au fur et à mesure de la saison, dans le deuxième silo (silo n° 2). Pendant ce temps, le premier (silo n° 1) est plein du compost de l'année, en cours de réalisation. Il reçoit quotidiennement les matériaux humides qui fermentent rapidement (restes de cuisine, tontes de pelouse...), incorporés au compost en formation au fur et à mesure des apports.
A l'automne, le silo n° 1 est vidé : le compost obtenu est quasiment parfait, grumeleux, sent bon l'humus... Bref, il est prêt à l'emploi.
Le contenu du silo n° 2 (matériaux secs) est alors versé dans le silo vacant n° 1. Y sont ajoutés et mélangés les matériaux issus du nettoyage du jardin, abondants à cette époque de l'année : restes de culture, feuilles mortes... Si vous en avez la possibilité, ajoutez-y un peu de fumier, un matériau excellent pour le compost. Le processus de compostage va alors se faire, tout naturellement. Il faudra 8 à 12 mois pour obtenir un compost mûr. Seule contrainte : le surveiller, principalement en été ; s'il fait très sec, n'hésitez pas à l'arroser.

Planter un amandier

L'amandier livré en racines nues se plante d'octobre à avril. Si vous ne pouvez pas le planter sous 8 jours, nous vous conseillons de mettre votre arbre en jauge dans un endroit ombragé de votre jardin. Pour la plantation, creusez un trou d'environ 50-60cm de profondeur et 80-100cm de large, de façon à bien ameublir la terre. Retirez les cailloux et les racines de mauvaises herbes. Placez au fond du trou de plantation environ 150g de corne torréfiée (soit deux poignées) à mélanger à la terre, rebouchez de moitié le trou avec de la terre additionnée de terreau plantation si nécéssaire et de fumier composté type Fumélite (1-2 pelletées). Recoupez l'extrémité des racines de l'arbre pour rafraîchir les coupes, faîtes tremper les racines dans un pralin (sorte de boue dans laquelle on enrobe les racines et qui assure une meilleure reprise), n'oubliez pas de placer un tuteur afin de maintenir l'arbre droit et installez votre arbre le colet au niveau du sol (on le repère grâce au bourelet à la jonction des racines et du tronc), comblez le trou de plantation avec la terre extraite éventuellement amendée de terreau plantation, tassez au pied de l'arbre en formant une cuvette et arrosez abondamment (15-20 litres d'eau) afin d'assurer une bonne cohésion entre les racines et la terre. Terminez par une taille des rameaux à environ 25-30cm de longueur par rapport au tronc, de préférence au dessus d'un bourgeon placé vers l'extérieur de la ramure et ne conservez que les 3 à 5 branches les mieux placées.

vendredi 11 février 2011


Décorer le puit


Le verger (viridarium)

Le verger (viridarium)

Le verger médiéval, c'est le viridarium (ou viridiarium), parfois le pomarium, le "vergier" en vieux français. Il peut être un jardin d'agrément à la romaine, comme le viridantia, ou viridaria d'Albert le Grand, où court la vigne. Pour les moines, il est surtout utilitaire et une source de méditation, avec de reposantes haltes sur des bancs de gazon, de bois ou de pierre.
Les arbres du verger modèle du plan de Saint-Gall sont précisées sur le manuscrit original par leurs fruits, à savoir : pommes, poire, mûre, pêche, prune, pin, sorbier, nèfle, cerise, laurier, chataîgne, figue, coing, noisette, amande et noix.


Le vergier medieval

jeudi 10 février 2011

Journal de bord

Aujourd'hui signature du compromis d'achat chez le Notaire, mais les formalités pour une signature définitive vont prendre du temps avec comme date butoir le 30 juillet 2011.
Autan dire que toute plantation d'arbre avant cette date est compromise, nous attendrons donc la Sainte Catherine pour entreprendre ces travaux.
Ce qui va nous permettre de bien choisir les différentes variétés d'arbres, et les emplacements adéquats.

Planter un arbre fruitier

Planter un arbre fruitier

"A la Sainte Catherine, tout bois prend racine !"
Evidemment, le dicton n'est pas vraiment à prendre à la lettre. Mais bien choisir la date de la plantation est néanmoins important : novembre à fin janvier, à condition qu'il ne gèle pas, semble la période la plus propice au bon enracinement des plants.

Les points importants

” Construire une maison, élever un enfant, planter un arbre, sont les trois choses à faire dans sa vie ”
Vieil adage allemand
Il faut veiller à ce que les racines des plants ne se dessèchent pas en les humidifiant régulièrement et en gardant les plants à l'abri du soleil et du vent. Mieux vaut d'ailleurs éviter un stockage prolongé (2 à 3 jours maximum). Au delà, il est recommandé de mettre les plants en jauge dans de la terre ou dans du sable humide.
Les racines abimées doivent être coupées, les saines légèrement rafraîchies. Elles sont ensuite trempées pendant trois minutes dans un mélange de bouse de vache et de terre glaise additionné d'eau : c'est le pralinage destiné à favoriser la régénération du système racinaire.
Le trou, préparé idéalement un mois avant la plantation, doit être suffisamment large et profond avec un tuteur placé en son centre. Les racines sont réparties dans le trou en évitant qu'elles ne pointent vers le haut. Le collet de l'arbre (point de greffe) doit être à dix centimètres hors du sol.
Voici un document réalisé par le Conseil Général du Haut-Rhin, conçu par M. Nicolas RIMELEN, et publié avec l'aimable autorisation du CG68.
Planter un arbre fruitier

Pommier

Pommier

Le pommier est un petit arbre fruitier incontournable au jardin. Son entretien est simple, et sa floraison est très décorative. Pour optimiser la récolte de pommes, il faut cependant le tailler et surveiller les ravageurs.
         

L'arbre fruitier le plus cultivé en Europe

Pommier en fleursLe pommier, Malus pumila (anciennement Malus domestica) est l'arbre fruitier le plus cultivé en Europe. Avec près de 20.000 variétés dans le monde, il est aussi celui qui présente la plus grande diversité, bien que les étals des marchés se limitent trop souvent à quelques variétés de pommes (Granny Smith, Royal Gala, Golden, Red Chief...).
Ce petit arbre, qui dépasse rarement une dizaine de mètres de hauteur, est adapté aux climats tempérés, de préférence humides (voilà pourquoi la Normandie est célèbre pour ses vergers de pommiers). Il peut cependant résister à des températures très basses en hiver, jusqu'à -30°C pour certaines variétés. On peut ainsi le cultiver partout en France : outre la récolte de pommes, qui régaleront les gourmands tout au long de l'hiver, la floraison printanière du pommier est très décorative au jardin.
Enfin, certaines variétés sont adaptées à la culture en pots ou en bacs : avec les fruitiers nains, pas besoin d'un jardin pour avoir son pommier !

Plantation et multiplication

La plantation (et le rempotage) du pommier a lieu en automne. Pour une bonne fructification, l'arbre doit être multiplié par greffe. Le porte-greffe est quant à lui obtenu par marcottage, par bouturage ou encore par semis de pépins (à l'automne ou au printemps).

En pratique

Sol

La plupart des sols peuvent convenir à la culture du pommier, avec une préférence pour les sols profonds, argilo-calcaires ou silico-argileux.

Exposition

Soleil ou mi-ombre, situation aérée.

Floraison et fructification

Fleurs de pommier Fleurs de pommier
Les fleurs, blanches ou roses, groupées en bouquets très serrés, apparaissent vers le mois d'avril. Le pommier étant autostérile, la pollinisation ne peut se faire que grâce à un autre pommier planté à proximité. Les pommes arrivent à maturité entre juillet et octobre, selon les variétés. Si vous souhaitez conserver durant plusieurs mois les pommes récoltées, choisissez une variété tardive, donnant des pommes à peau épaisse (celles qui mûrissent en juillet sont trop fragiles pour être conservées correctement).

Variétés

Le choix des variétés à planter doit prendre en compte les périodes de floraison (pour permettre la pollinisation croisée). Les variétés les plus courantes sont les suivantes (productivité, saveur...) :
  • 'Chanteclerc' ;
  • 'Reine des Reinettes' ;
  • 'Cox Oange Pippin' ;
  • 'Golden Delicious' ;
  • 'Belle de Boskoop' ;
  • 'Delbard Jubilé' ;
  • 'Reinette grise du Canada' ;
  • 'Royal Gala'...
Plantation de pommiers palissés Plantation de pommiers palissés
Variétés plus rares, anciennes, souvent prisées pour leur saveur :
  • 'Calville Blanc' ;
  • 'Reinette Clochard' ;
  • 'Blandurette' ;
  • 'Grain d'Or' ;
  • 'Api Rouge' ;
  • 'Patte de loup' ;
  • 'Sucre Vert' ;
  • 'Mouchetée' ;
  • 'Coeur de Boeuf'...
On peut aussi choisir des variétés ornementales (pommiers d'ornements, ou pommiers "à fleurs"), appréciées pour leur floraison printanière, et qui ne donneront pas de pommes. Ces variétés décoratives peuvent cependant polliniser des variétés de pommiers "à fruits".

Entretien

Pour obtenir de gros fruits, le pommier doit être taillé. La fertilisation n'est pas obligatoire, vous pouvez cependant apporter une fumure organique (compost) au pied de l'arbre, à l'automne, après avoir griffé le sol. L'arrosage n'est pas nécessaire chez les arbres âgés de plusieurs années : arrosez seulement les sujets venant d'être plantés, ou les jeunes arbres en période de sécheresse.

Ravageurs et maladies

Le pommier est malheureusement sujet à de nombreux parasites et maladies : pucerons, cochenilles, zeuzères, acariens, carpocapse, tavelure, oïdium, chancre du collet, mosaïque du pommier, moniliose... Les variétés anciennes sont généralement moins fragiles.
A lire aussi : quel fruitier pour votre balcon ?
Clémentine Desfemmes

Plantation d'un arbre fruitier

Plantation d'un arbre fruitier

A la Sainte Catherine (25 novembre), tout bois prend racine, raconte le dicton. Sans le prendre au pied de la lettre, en automne la terre est à la fois chaude et humide: s'il ne gèle pas, c'est une période idéale pour planter les arbres fruitiers.
Choix de l'arbre
un scion de poirierL'espèce et la variété de l'arbre fruitier que vous allez planter doivent être sérieusement étudiées. En effet, il devra s'adapter correctement au sol et au climat de votre jardin (ceci tient surtout au porte greffe). En outre, à moins que l'arbre ne soit autofertile, vous devrez posséder à proximité une variété pollinisatrice, sans quoi faute de fécondation vous n'obtiendrez pas de fruits!
Ensuite, selon que vous êtes pressé ou au contraire intéressé par la taille des jeunes sujets, vous choisirez un scion (jeune branche greffée depuis 1 an), un baliveau (scion de 2 ans doté de branches latérales) ou directement un demi-tige (scion de 3 ans avec 4 à 5 branches bien formées).
Un bon pépiniériste doit pouvoir vous assister dans ces choix.

Creuser un trou

réserver la terre du trouLe trou de plantation devra être ouvert 2 à 3 semaines avant la plantation. Aussi large que profond (60x60x60 cm), vous réserverez sa terre de côté, en séparant la couche superficielle (terre riche qui sera remise au fond) de la couche profonde (apauvrie).

Préparation de l'arbre


Hors-saison ?

Planter un arbre fruitier, c'est aujourd'hui possible quasiment toute l'année grâce aux conteneurs. Si la meilleure période reste l'automne, vous pouvez tout à fait mettre en terre un arbre à la fin du printemps. Il vous faudra simplement veiller à l'arroser très régulièrement le premier été.
2 opérations doivent être conduites pour favoriser une bonne reprise:
  • La première est "l'habillage" des racines, qui consiste à tailler l'extrémité des grosses racines.
  • La deuxième consiste à plonger tout le système racinaire dans un seau de pralin, solution vendue toute prête ou préparée par vos soins avec de la boue. Le but est double: fertilisation et maintien des racines à l'humidité.

Mise en place

plantation d'un arbre fruitierPour pousser bien droit, un jeune fruitier a besoin d'un tuteur. Celui-ci doit être enfoncé dans le trou avant la mise en place de l'arbre.
La profondeur à laquelle placer les racines est déterminée par le bourrelet de greffe (renflement cicatriciel bien visible sur le tronc), qui doit arriver juste au niveau du sol. Pour vous en assurer, vous pouvez vous aider d'un bâton jeté en travers du trou.
sac de fumierRebouchez ensuite le trou avec un mélange composé de la terre extraite, à laquelle vous aurez incorporé un bon fumier. Secouez les racines pour ne pas laisser de poche d'air, très préjudiciable.

Pour finir...

Accrochez soigneusement l'arbre à son tuteur; ne serrez pas trop les liens, qui pourraient abîmer le tronc pendant la croissance. Ménagez au pied de l'arbre une cuvette, qui facilite les arrosages. Vous commencerez d'ailleurs ceux-ci immédiatement, en humidifiant généreusement la terre de façon à bien la tasser.
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mardi 8 février 2011

Former (tailler) un arbre

Profitez de la période de repos végétatif pour donner à vos arbres et arbustes la forme désirée. Attention, cette taille concerne les arbres et arbustes formés sur tige...

Former (tailler) un arbre


Former (tailler) un arbre
Temps1-2 heure(s)
DifficultéFacile
BudgetGratuit

Période

Pendant la période de repos végétatif, de novembre à avril, lorsque l'arbre a atteint la hauteur désirée. Travaillez par temps non pluvieux.

Il vous faut...

• Une paire de gants,
• Un sécateur,
• Un sécateur de force,
• Une scie égoïne,
• Une spatule,
• Du mastic à cicatriser.

Avant de commencer

Attention, cette taille concerne les arbres et arbustes formés sur tige. Pensez à appliquer un mastic cicatrisant lorsque vous coupez une branche.

Comment procéder ?
    La première année
  1. Coupez le haut de la tige principale 1/2 centimètre au-dessus d'un bourgeon : de ce point partiront les premières branches maîtresses.
  2. Coupez les plus grosses branches, généralement proches de la base, au ras de la tige. Laissez-en 3 ou 4 petites en place (les plus hautes) qui elles serviront de tire-sève et favoriseront le grossissement du tronc.
    La deuxième année
  1. Prenez du recul et sélectionnez 3 à 4 branches bien formées, en haut du tronc et correctement réparties dans l'espace : elles formeront la base de la charpente de l'arbre.
  2. Raccourcissez-les de moitié.
  3. Coupez toujours au-dessus d'un bourgeon orienté vers l'extérieur.
  4. Supprimez les tire-sèves que vous aviez laissés l'an passé et les autres branches au ras du tronc.
  5. Laissez le centre de l'arbre dégagé.
    La troisième année
  1. Coupez les branches qui ont poussé vers l'intérieur de l'arbre.
  2. Conservez deux des ramifications formées sur chacune des branches que vous aviez sélectionnées l'année précédente. Elles doivent être orientées vers l'extérieur de l'arbre et espacées l'une de l'autre.
  3. Coupez les autres au ras de la branche maîtresse.
    Les années suivantes Coupez les branches qui s'entremêlent pour éviter de déstructurer la forme de l'arbre et celles qui poussent vers l'intérieur de l'arbre.

Planter un arbre ou un arbuste en conteneur

Les arbres fruitiers ont toute leur place dans nos jardins. Vous trouverez des arbres en conteneur dans toutes les jardineries... Voici quelques conseils pour réussir votre plantation...

Planter un arbre ou un arbuste en conteneur


Planter un arbre ou un arbuste en conteneur
Temps1 heure
DifficultéFacile
BudgetUn arbre fruitier

Période

Toute l'année.

Il vous faut...

• De l'engrais de fond,
• Une fourche bêche,
• Une pioche,
• Une pelle,
• Un tuteur,
• Une masse,
• Un sécateur,
• Un couteau.

Comment procéder ?
  1. Avant la plantation, faites tremper le conteneur dans un seau pour détremper la terre.
  2. Creusez un trou de 0,60-0,70 m de côté et autant de profondeur pour un arbuste. Pour un arbre, les dimensions seront de 0,80-1 m.
  3. Déposez 2 pelletées de compost et un petit peu d'engrais complet au fond du trou et mélangez.
  4. Mélangez le reste de terre remuée avec du compost (moitié terre - moitié compost). Elle sera utilisée pour reboucher le trou.
  5. Retirez le conteneur.
  6. Avec un couteau ou un sécateur, coupez les racines qui s'enroulent à la base.
  7. Effritez superficiellement la motte.
  8. Sans casser la motte, posez-la au fond du trou : le haut de celle-ci doit être au même niveau que la surface du sol. Comblez si besoin avec le mélange terre/compost.
  9. Rebouchez en comblant autour de la motte et tassez la terre avec le pied.
  10. Placez le tuteur en biais, côté vent dominant, lorsque le trou est fait.
  11. Formez une cuvette au pied de l'arbre afin que l'eau soit retenue lors des arrosages.
  12. Arrosez abondamment jusqu'à saturation.
  13. Paillez.
    [ Notre article "Pailler ses plantations" ]
  14. Vous pouvez maintenant fixer l'arbre au tuteur. Inutile de trop serrer.

Planter un arbre fruitier conditionné ou en motte

Les arbres fruitiers ont toute leur place dans nos jardins. Les arbres fruitiers conditionnés ou en motte peuvent se planter presque toute l'année avec d'excellentes chances de reprise...

Planter un arbre fruitier conditionné ou en motte


Planter un arbre fruitier conditionné ou en motte
Temps1 heure
DifficultéFacile
BudgetUn arbre fruitier

Période

De novembre à la fin février pendant le repos végétatif.

Il vous faut...

• Un couteau,
• Une fourche bêche,
• Une pioche,
• Une pelle,
• Un tuteur,
• Un sécateur,

A savoir

Les arbres en motte
Ces arbres sont en général déjà âgés de plusieurs années et leurs racines sont déjà bien développées. La vente en motte permet de conserver leur volume intact. Cette technique consiste à extraire du sol la motte de terre qui les entoure et à la recouvrir d'un filet appelé tontine qui maintient la terre autour des racines au cours du transport. Les chances de reprise en sont augmentées puisque les racines n'ont pas été en contact avec l'air.

Les arbres conditionnés
Ces arbres ont été arrachés. Les racines ont ensuite été enveloppées d'un manchon de tourbe humide, puis emballées dans un plastique.

Les matériaux pour pailler

Il existe de nombreux matériaux pour pailler vos plantations. Du plus écologique (les tontes de gazon) au plus surprenant (du carton). A vous de choisir celui qui vous convient...

Les matériaux pour pailler


Les matériaux pour pailler
[ Notre article "Pailler ses plantations" ]

Les différents matériaux

Les écorces de pin
L'écorces de pin est intéressante pour les massifs de plantes de terre de bruyère car sa décomposition maintient le sol acide. Pour cette raison, elle est par contre déconseillée pour les autres végétaux comme les vivaces ou certains arbustes. Etalez les écorces sur une épaisseur d'environ 5 cm.

La paille de céréale
Vous en trouverez facilement si vous habitez en région céréalière. Il faudra la renouveler (5 à 10 cm d'épaisseur) après avoir incorporé l'ancienne au sol (profitez du bêchage d'automne pour le faire).

Les tontes de gazon et les feuilles mortes
Efficaces mais de courte durée, l'herbe se décomposant rapidement. Utilisez de l'herbe séchée pour éviter qu'elle ne fermente au pied de vos arbres. La chaleur dégagée pourrait brûler la base de vos végétaux.
Déposez 6 à 8 cm d'épaisseur et remettez de l'herbe pendant la saison.

Les cabosses de cacao
Riches en azote, odorantes, elles sont idéales pour les massifs d'arbustes et de fleurs, les plantes d'intérieur et les jardinières. Il faudra en mettre au moins 5 cm d'épaisseur.

La paillette de lin
Efficace et esthétique. Il faut la renouveler tous les 2-3 ans. Une épaisseur de 7-8 cm est recommandée.

Le film de plastique noir
Sans être très esthétique, le film plastique n'en est pas moins très efficace. Il réchauffe la terre rapidement et conserve très bien l'humidité. Facile à poser, il convient parfaitement aux grandes surfaces. Sa durée de vie varie en fonction de son épaisseur, mais cela peut aller jusqu'à trois ans.

Le carton
Il s'utilise sous un autre paillage pour en augmenter l'effet et diminuer l'épaisseur utilisée. Il suffit à la fin de l'hiver de retourner la terre pour y incorporer le carton et le matériau utilisé.

Variante

Le "mulching"
Il consiste à broyer des débris verts qui sont ensuite épandus autour des plants : les particules végétales, digérées par les micro-organismes du sol sont restituées aux plantes comme un engrais naturel.

[ Notre article "Recycler les déchets du jardin" ]

Recycler les déchets végétaux

Tous les déchets végétaux du jardin et de la maison sont une ressource importante de matière végétale à recycler au jardin. Voici quelques précautions à prendre avant de les intégrer à votre tas de compost...

Recycler les déchets végétaux


Recycler les déchets végétaux
TempsSelon la surface et votre équipement
DifficultéFacile
BudgetGratuit

Période

Au fur et à mesure des ramassages des déchets.

Il vous faut...

• Un balai à feuilles,
• Ou un aspirateur à feuilles,
• Un broyeur,
• Une fourche,
• Une brouette.

Les précautions à prendre
  1. Les feuilles mortes
    Avant d'intégrer les feuilles mortes à votre tas de compost, laissez-les sécher puis broyez-les. En effet, posées telles quelles, elles se collent les unes aux autres et forment une couche dense, épaisse et imperméable aux micro-organismes qui digèrent le compost.
  2. Les déchets de la cuisine
    N'encombrez pas votre poubelle d'épluchures, collectez-les plutôt dans une poubelle spéciale et déposez-les sur votre tas de compost. Aucun broyage préalable n'est nécessaire.

    Si vous possédez un potager, coupez les fanes et racines de vos légumes et intégrez-les aussi au tas de compost.
  3. Les restes de culture et les mauvaises herbes
    Comme les feuilles, les mauvaises herbes (non fleuries) doivent être séchées. Leur broyage n'est pas indispensable. En revanche, n'intégrez jamais de chiendent ou du liseron à votre compost. Loin de se décomposer, ils pourraient retrouver de la vigueur et il deviendrait difficile de s'en débarrasser...

Pailler ses plantations

Paillez-vous vos plantations ? Cette technique permet pourtant de profiter d'un jardin toujours propre, sans mauvaises herbes. Le paillage s'installe au printemps après un désherbage soigné...

Pailler ses plantations


Pailler ses plantations
Temps1 heure
DifficultéFacile
BudgetGratuit (si vous recyclez vos déchets)

Période

Au printemps quand le sol est suffisamment réchauffé.

Il vous faut...

• Un matériau pour pailler, • Une fourche bêche.


Les vertus du paillage

Le paillage s'installe au printemps après un désherbage soigné, lorsque le sol est suffisamment réchauffé. Cette couche de matière végétale présente bien des avantages. Entre autres, elle :
  • Empêche la repousse et/ou la croissance des mauvaises herbes.
  • Protège le sol du tassement et du dessèchement, le conserve souple et aéré.
  • Protège les insectes utiles pendant l'hiver et favorise le développement de la vie biologique.
  • Limite les écarts de température du sol.
Attention : le paillage du sol est à réaliser après la germination des plants pour ne pas risquer l'étouffement, mais avant que ceux-ci, trop développés, ne s'opposent à l'étalement du paillis.

Comment procéder ?
  1. Désherbez et décompactez le sol avant de l'arroser si la terre est trop sèche. Etalez ensuite le matériau sur l'épaisseur recommandée.
    [ Notre article "Les matériaux pour pailler" ]
  2. Pour renforcer l'effet de ce paillage, vous pouvez comme on vient de le voir disposer une couche de carton entre le sol et votre matériau.
  3. Arrosez ensuite le paillage abondamment pour qu'il s'imprègne d'eau.
Un petit truc

Un "must" : l'épandage de compost sous le paillis qui conduit à l'enrichissement de l'humus.

Planter un arbre fruitier en racines nues

Les arbres fruitiers ont toute leur place dans nos jardins. Mais planter un arbre à racines nues demande quelques attentions particulières pour mettre toutes les chances de reprise de votre côté...

Planter un arbre fruitier en racines nues


Planter un arbre fruitier en racines nues
Temps1 heure
DifficultéFacile
BudgetUn arbre fruitier

Période

De début novembre à février-mars, pendant le repos végétatif.

Il vous faut...

• Un couteau,
• Une fourche bêche,
• Une pioche,
• Une pelle,
• Un tuteur,
• Un sécateur,
• Du pralin.

Comment procéder ?
  1. Creusez un trou de 80cm-1m de côté et de profondeur pour décompacter et aérer la terre (si possible, faites-le 1 semaine avant la plantation, sauf si votre sol est très argileux. Vous risqueriez de planter dans une baignoire). Cela facilitera l'enracinement de l'arbre.
  2. Déposez de l'engrais au fond du trou (2kg par mètre cube de terre remuée) et mélangez.
  3. Mélangez le reste de terre remuée avec du compost (moitié terre - moitié compost). Elle sera utilisée pour reboucher le trou.
  4. Coupez les racines mortes ou abîmées.
  5. Coupez l'extrémité des racines pour stimuler et favoriser le redémarrage de l'arbre.
  6. Equilibrez si besoin la partie aérienne du plant avec le système racinaire. Un feuillage trop abondant par rapport au système racinaire pourrait affecter le redémarrage de votre arbre.
  7. Rabattez les branches (de moitié), supprimez celles qui se croisent ou qui reviennent vers le centre. Coupez les parties abîmées.
  8. Placez le tuteur en biais, côté vent dominant, lorsque le trou est fait.
  9. Pralinez les racines dans un mélange de boue argileuse.
  10. Faîtes une petite butte de terre au fond du trou et étalez les racines dessus. Sa hauteur est déterminée par le bourrelet de greffe (le gonflement visible à la base du tronc), qui doit arriver juste au-dessus du niveau du sol.
  11. Rebouchez avec le mélange terre/compost en prenant soin de ne pas laisser d'air entre les racines.
  12. Tassez la terre avec votre pied.
  13. Formez une cuvette au pied de l'arbre afin que l'eau soit retenue lors des arrosages.
  14. Arrosez abondamment jusqu'à saturation.
  15. Paillez.
    [ Notre article "Pailler ses plantations" ]
  16. Vous pouvez maintenant fixer l'arbre au tuteur. Inutile de trop serrer.

Planter un arbre fruitier

Planter un arbre fruitier n'est plus aussi courant que par le passé. Il a pourtant toute sa place dans nos jardins. Certes il demande un petit peu de travail, mais quelle satisfaction au moment de la récolte...

Planter un arbre fruitier

Planter un arbre fruitier
Temps1 heure
DifficultéFacile
BudgetUn arbre fruitier

Période

En principe de novembre à février-mars, pendant le repos végétatif mais les plantes vendues en conteneur peuvent être plantées toute l'année, en dehors des périodes de gèle ou de sécheresse.

Où planter ?

Les arbres fruitiers apprécient les endroits ensoleillés ou mi-ombragés. Attention également au climat de votre région et à la nature de votre sol.

Comment procéder ?

Choisir un arbre fruitier
Planter un arbre fruitier en racines nues
Planter un arbre fruitier conditionné ou en motte
Planter un arbre fruitier en conteneur

Remplacer un arbre

Il est en général déconseillé de replanter un nouvel arbre fruitier à l'emplacement d'un ancien : la terre y est épuisée. Si vous souhaitez tout de même le faire, amendez fortement sur un volume de 1m3 environ.